Un week-end entre amis… Et un hôtel où ne pas aller.
La brochure :
On lit souvent dans la presse « Ici, le temps semble s’être arrêté ». Je vois maintenant ce que cela veut dire… J’avais déjà eu un mauvais pressentiment en ne recevant aucune réponse à mon email disant que j’étais ravie de connaître l’hôtel (alors que pour ma réservation, ça n’avait pas tardé – Effectivement, le temps avait dû s’arrêter).
Côté décor, on avait bien remonté le temps aussi. Le couloir qui menait à la chambre rappelait celui de l’hôtel dans « Shining ». Impression renforcée par les chaises longues alignées dans le jardin face à la vue – façon sanatorium helvétique. On voyait que c’était pensé et c’est ça qui faisait peur.
Le mini bar était à moitié vide, hormis quelques bouteilles, (pensé aussi – Dis donc, vous n’espériez quand même pas échapper à la demi pension « gastronomique » obligatoire en vous goinfrant de chips dans votre chambre, non ?). Ben si.
Le mobilier aussi rappelait « une certaine époque », et pas la meilleure. Ennuyeux pour un hôtel rénové en 2010.
La vue sur le jardin ? Nulle. Un ovale de terrasse donnant sur une pelouse pelée, avec deux fauteuils et une table basse en plastique (que disait le site internet ? Chambre de type luxe ?).
Nous avons demandé à voir une autre chambre, une suite. On nous a montré deux chambres réunies, sentant le vieux (et plus chère, évidemment) La bonne nouvelle est que notre chambre était grande. La mauvaise est qu’elle portait le numéro 472. Si on vous donne cette chambre, dites « merci beaucoup, mais je préfère aller chez votre concurrent le plus proche ». Le tapis avant d’arriver à notre « aile », était copieusement tâché (et décoré d’une langouste géante – Un subtil rappel à l’emblème du lieu).
Quant à la piscine, il fallait d’abord passer devant les baraquements des employés qui avaient cru bon d’orner ce lieu « magique et d’exception » de leur linge de corps, façon camp de romanos.
Avant de partir, (fuir, serait plus exact) je suis allée me laver les mains dans les toilettes près du bar. Les installations étaient rouillées et les murs écaillés.
Enfin, le bus de l’hôtel (lien béni avec la civilisation car le village est à environ 4Km) était immonde. Pas grave si vous avez toujours rêvé de vivre à Cartagena avec les dealers de Pablo Escobar, mais pour un 4 étoiles, qui se dit un lieu de « paix et de beauté » et pratique des prix en accord, c’est dur à avaler.
Quand j’attendais le bus pour partir (Je ne voulais surtout pas le rater, il ne passe que toutes les ½ heures) le directeur de l’hôtel est venu me demander si tout s’était bien passé. « Non » ai-je répondu en lui faisant ce même topo. Il m’a rétorqué, très content de lui « Mais ça, c’est votre avis, Madame ». Oui, Monsieur ! Et j’ajoute à l’intention de tous ceux qui me lisent : N’hésitez pas à le faire passer !
La réalité :
Très drôle !!! Et très inquiétant…
Bonjour,
Enfin quelqu’un qui ose dire ce que beaucoup de gens pensent tout bas. Moi aussi, j’ai eu une expérience très déplaisante dans cet endroit que beaucoup de personnes m’avaient recommandées et que je connaissais par le presse…qui devrait revoir sa copie et être plus au fait de la réalité soit dit en passant…
Il est choquant de lire dans des journaux à chaque période de vacances des articles élogieux sur des endroits comme celui-ci… Alors tous mes remerciements pour cette mise au point fort salutaire …et hilarante…
Nelson
ah, ah, ah, vous avez raison : E-vi-tez !