Chili, désert d’Atacama – Le sable, le condor et la poêle Tefal

Ca, ce n’est que le début du voyage… Les pics solitaires de la Cordillère des Andes, des gorges, des cratères, des montagnes de pierre, des roches nues… Et des kilomètres et des kilomètres de sable, sans un souffle d’air, ni un coin d’ombre, ni un son d’aucune sorte. L’Enfer de Dante associé à l’univers de Tim Burton et à un tableau de David Hockney. 50 fois plus sec que la Death Valley en Californie à ce que les gens disent. Notre guide connaissait parfaitement les endroits où il n’y avait pas âme qui vive, du moins à cette heure. Ce qui ne m’inquiétait pas, au contraire. L’idée étant d’être loin de tout. Et effectivement, nous n’avons croisé personne en trois heures de marche. La Vallée de La Lune et les rares chemins étaient exactement comme sur ces photos. Etranges et mystérieux, sculptés comme ça, avec les mêmes lumières exagérées et les même couleurs de peintures naïves.
A un moment, le guide a pointé le ciel et un condor s’est mis à tourner au-dessus de nous, hésitant à nous confondre avec des bœufs ou des moutons. Peu après, un surfeur des sables a surgi en haut d’une montagne, armé de sa planche, mais avec le soleil dans les yeux, on aurait plutôt dit qu’il tenait une grosse poêle Tefal. Après la vision du condor, l’apparition de cet extraterrestre et de sa poêle était franchement loufoque, ce que j’ai adoré parce que combien de fois dans la vie a t-on l’occasion d’avoir des images aussi éloignées, réunies en un même souvenir ? Ce soir là, quelqu’un m’a raconté que c’était ici que la Nasa avait testé les engins envoyés pour explorer Mars. Ca ne m’a pas étonné. Mais ce n’était rien à côté de ce que le guide avait encore en réserve en marchant dans le sable…

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