Parfois, on ne me demande si les voyages ont une mesure spirituelle. En regardand ce spectacle, c’est certain. L’isolement, les visions irrationnelles, la rencontre entre les éléments, la vie… Il y a tout, ici. La vie ? Oui, la vie; je n’ai même jamais vu un endroit plus vivant que le désert d’Atacama…
Nous avons marché pendant un moment à travers des étendues sèches et vides. Puis, nous sommes descendus dans un ravin et là, dans le désert le plus aride du monde… des plantes à n’en plus finir, des cactus gorgés de sève, des herbes jusqu’aux genoux, de l’eau, du bruit ! Tout ce qu’on ne s’attendrait jamais à trouver dans une lieu supposé vide et mort. Chaque minute de la journée a été vivante. Avec de l’eau, sous toutes ses formes, celle de la rivière Vilama, des cascades dans la gorge de Guatin-Gatchi, des lagunes Miscanti et Miniques, étalées aux pieds des Andes. Et du bruit, partout aussi. Celui du vent dans les queues de renard – les colas de zoro – souples comme des roseaux et si doux au toucher, celui des mille variétés de roches, de terres et de cailloux crissant sous les chaussures, et celui du silence brutal, qui s’est mêlé à tous les autres éléments quand nous sommes arrivés devant les lagunes aux pieds des Andes.
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