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Certaines personnes sont affolées par le vide. D’autres le voient comme une porte ouverte à toutes les possibilités. Certaines personnes deviennent nerveuses si les choses ne sont pas simples, bien organisées, à leur portée. D’autres aiment l’idée que les choses ne sont pas figées, faciles, que tout peut arriver.
Ici, il vaut mieux faire partie des deuxièmes catégories parce que le vide est partout, tout peut arriver et rien n’est simple. Le premier jour, il a fallu toute une journée pour arriver à l’hôtel (voiture, avion, re-voiture … des heures et des heures de trajet sans un restaurant ni un poste d’essence en vue). Le deuxième jour, le ciel a commencé par être bleu turquoise comme en plein été et une minute plus tard, c’était le froid polaire avec un blizzard à vous glacer les os. Le troisième jour, on avait l’impression que tout était redevenu calme et normal, et subitement, tout s’est de nouveau déchaîné. Je n’avais pas les bonnes bottes, ni l’équipement adéquat pour ce genre de climat, évidemment. Qui l’aurait ! Heureusement, l’hôtel avait pensé à tout et pouvait tout nous prêter. Les problèmes de la vie semblent très loin – ils le sont vraiment, en fait – quand vous êtes aussi isolé, que le ciel est aussi bas et inquiétant qu’ici, et que vous vous retrouvez à cinq mètres d’un iceberg (vous vous souvenez des glaciers en Alaska ?). Tout à une autre dimension, tout parait plus petit, moins important, comparé à cette folie et de cette immensité. On ne pense plus au courrier qui s’entasse chez soi, ni aux messages sur le portable… Je n’ai pas regardé le mien de tout le séjour. Imaginez une marche dans la campagne, comme vous en faîtes peut-être parfois pour vous changez les idées, dix mille fois plus impressionnante, bizarre, excitante, magique, épuisante, moins simple … Pour moi, à postériori, une immense joie.
Quelques hôtels que j’aime en Patagonie – Explora (où j’étais, un endroit superbe), Eolo, Tierra Patagonia, Remota, Singular Patagonia.
Patagonia – The pleasure of being out of your comfort zone
Some people are panic-stricken when faced with a void. Others see it as a door open to all possibilities. Some people become nervous if all is not clearcut, well organized and within their reach. Others enjoy the feeling that here nothing is rigid,or facile, that anything can happen.
In Patagonia, it is preferable to be of the second disposition: you are surrounded by immense space where anything can happen and nothing is easy. The first day it took car, plane and re- car to reach the hotel without sight of a diner or a service station. The second day, the sky was the turquoise blue of summer (it was August- so, mid winter here) when, suddenly it became polar cold, followed by a bone freezing blizzard. The third morning everything seemed calm, back to normal when, suddenly, it all erupted again. I didn’t have stout boots, nor the adequate clothes for that climate, of course. Who would! Thankfully the hotel was prepared for such emergencies and could help out.
Everything takes on another dimension, in such a big space, so many things seem smaller, less important. Life’s daily problems seemed far away; they were, of course, being so isolated. The sky is all around you, immense, immeasurable and days are filled with the contemplation of icebergs (do you remember the glaciers of Alaska?) You forget the pile of mail awaiting you, the messages on your cell phone……Like a walk in the country to clear the head but ten thousand times more exhilarating, more renewing, exciting, magic, odd, exhausting… For me, looking back, an enormous joy.
PS: Some hotels I like in Patagonia: Explora, (where I stayed and which was outstanding), Eolo, Tierra Patagonia, Remota, Singular Patagonia.