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L’autre jour j’ai donné une interview en espagnol et cela m’a rappelé tous les moments fantastiques que j’ai passés en Espagne. Quand ma famille a quitté le Chili et s’est installée à Paris, nous allions presque tous les étés à Marbella (nous sommes d’origine espagnole après tout) et mes parents nous emmenaient toujours ma sœur et moi dans des « trouvailles » à eux – des restaurants invraisemblables et TRÈS, TRÈS, typiques, des bars à tapas bondés, et aussi voir des corridas, des processions – s’il y en avait une quand nous étions là, un flamenco… Jamais nous ne restions enfermées dans notre hôtel et je les remercie pour ça. Nous vivions avec les espagnols, dans les rues, dans les cafés, sortions le soir comme eux, mes parents parlaient avec tout le monde, se faisaient des amis après seulement un verre de sangria. En répondant à la journaliste je pensais à tout ça, à cette ambiance si humaine, si vivante, et aussi aux villes que j’adore, à Madrid, à Séville… J’adore cette ville parce qu’il est impossible de ne pas s’y faire des amis – où de s’y ennuyer. Partout, on vous reçoit comme si vous étiez venue la veille. Il y a la Confeteria Campana, où j’aime prendre un café et manger un pastel, El Rinconcillo mon restaurant/bar à tapas préféré, le quartier de Triana, (j’ai acheté des céramiques superbes à la boutique Ceramica Santa Ana), l’Alcazar, avec ses jardins extraordinaires. une merveille absolue – quand on pense que le lieu date du IXème siècle !, le sublime hôtel Hacienda Benazuza… Et puis, il a tout le reste, l’atmosphère, les corridas, la feria, l’opéra, et les tablao où le flamenco est une religion. S’il y a une danse qui me donne la chair de poule c’est celle-là. Avec le tango, ce sont les deux plus incroyables démonstrations de passion en mouvement que je connaisse. Quand c’est bien fait, on oublie tout. On se sent comme autour d’un feu de camp avec les gitans. Les grands personnages du flamenco sevillano ont commencés au Patio sevillano dans les années 50, ou à l’Arenal, et ça continue depuis. Il n’y a que le matin que la ville st un peu plus calme. Enfin, juste un peu…
PS : J’ai retrouvé cette photo prise après un flamenco quand j’avais 9 ou 10 ans et elle m’a bien fait rire. Le jeune gitan a l’air drôlement possessif vous ne trouvez pas ?
Spain – Dos dias en Sevilla
The other day I was interviewed in Spanish and this reminded me of all the fantastic times I had in Spain. After my family left Chile and settled in Paris, we spent nearly every summer in Marbella (after all, we are of Spanish origin) and my parents always took my sister and myself to their latest discoveries – some quite extraordinary restaurants that were so VERY VERY typical and crowded tapas bars. But also to see the corrida, the processions if there was one during our stay, a flamenco….We never spent any time shut up in our hotel and I am so very grateful to my parents for this. We lived with the Spanish people in the streets, the cafes, we went out in the evening as they did, my parents were always talking to everyone, making friends after just one glass of sangria.
As I was answering the journalist, I was remembering all that, the atmosphere that is so human, so alive and also the towns I am so fond of, Madrid, Seville… I adore this town because it is impossible not to make friends – or to be bored. Welcomed as if you had already been a guest the night before. The Confeteria Campana for a cup of coffee and a pastel. El Rinconcillo, my favourite restaurant-tapas bar, the Triana quarter (where I bought some superb ceramics in the boutique Ceramica Santa Ana), Alcazar with its extraordinary gardens, simply amazing – particularly as this place dates back to the IXth Century! the sublime Hotel Hacienda Benazuza… And then there is everything else, the ambiance, the corridas, the feria, the opera and the tablao where flamenco is akin to a religion. If there is one dance that gives me goose pimples, it is the flamenco. The flamenco and the tango are the two most incredible demonstrations of passion in movement that I know of. When they are danced properly, nothing else exists, everything else is forgotten. As if transported to a gypsy campfire. The famous dancers of flamenco sevillano started out in the Fifties at the Patio Sevillano or the Arenal and this is still the case. It is only in the morning that the town is a little quieter. Well, only a very little…
P.S. I had to laugh after finding this photo taken when I was 9 or 10 year’s old after a flamenco. The young gypsy looks quite possessive, don’t you think?