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Autrefois, cette terre était celle des indiens Algonquins et Iroquois – ceux-ci auraient donné aux Algonquins le nom de « mangeurs d’écorce »/ « Adirondacks » parce qu’ils mangeaient l’intérieur de l’écorce des arbres quand la nourriture leur manquait. Les rares étrangers qui y venaient (les français furent les premiers), naviguaient comme ils pouvaient dans la jungle et les cours d’eaux – seules voies de transport quand le chemin de fer n’existait pas. Les passages étaient si étroits que leurs canoës arrivaient juste à avancer, et sur le trajet, ils rencontraient presque les même personnages qu’on rencontre aujourd’hui, des fanatiques de nature et des gens qui voulaient surtout fuir les villes. On a comparé cette région et ses lacs à un miroir cassé en mille morceaux et répandu dans l’herbe. C’est exactement l’impression que j’ai eue. L’eau infinie et rien que le vert tout autour. Nous avions commandé un pique-nique à la cuisine du Point et il nous attendait dans un panier en osier au fond du runabout. On avait ajouté des grosses couvertures et un talkie-walkie (le kit de survie). Nous sommes partis lentement sur le lac, avons découvert ce qui pour moi est un VRAI pique-nique (une bouteille de Sancerre blanc à parfaite température – je dirais autour de 10° -, des burgers « gourmet », des petites surprises pour l’apéritif et des gâteaux fait maison). Nous nous sommes arrêtés dans des coins cachés et près d’îles sauvages, avons prit des centaines de photos, et comme il se doit pour tout pique-nique qui se respecte, il s’est soudain mit à pleuvoir et nous sommes rentrés échevelés avec les couvertures sur la tête. Mais avant ça, il y a eu un vrai, grand moment de communion avec la nature, en harmonie totale avec le paysage autour de nous, comme nous en avions connu en Atacama ou en Grèce quand rien ne vient déranger l’union avec les éléments. Il y a une chose qui ne cesse de m’émerveiller quand je suis aux Etats-Unis, c’est de voir comment les américains ont réussi à garder certaines régions de leur pays fabuleusement préservées alors qu’en Europe, on a du mal à préserver des territoires cent (mille) fois plus petits. Partout, il y a des parcs nationaux, des organismes de conservation etc – D’ailleurs, si vous voulez en savoir plus, deux magnifiques livres célèbrent les Adirondacks – « Rustic » de Bret Morgan et « An Elegant Wilderness » de Gladys Montgomery- je vous en reparlerai. Pour en revenir à la préservation, j’y vois toujours comme une leçon pour tous. Je ne suis ni écologiste ni militante mais ce genre d’expérience nous rappelle que c’est possible sur une grande (immense) échelle, et que des gens y arrivent simplement parce qu’ils l’ont décidé. Je crois qu’inconsciemment, quand j’ai levé mon verre pour la photo, je l’ai aussi levé à ça.
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USA, Adirondacks – The picnic
Long ago this was the land of the Algonquin and Iroquois indians – who called the Algonquins « bark-eaters »/ »Adirondacks » because they ate the inside of the bark when food was scarce The few foreigners who came (the French were the first) navigated as best they could through dense forests and waterways, the only way of travelling before the railroads existed. The passages were so narrow that their canoes could hardly pass and along the way they met up with people similar to those you meet today; nature buffs and those who want to escape from the cities. This region has been compared to a mirror broken into a thousand pieces and scattered over the grass. That is exactly the impression l got.The infinite stretches of water surrounded only by nature’s greenery. We ordered a picnic from The Point and it was waiting for us in a wicker basket stowed in the runabout Thick blankets and a walkie-talkie had been added (our survival kit). We took off slowly over the lake and discovered what, for me, is the IDEAL picnic; a bottle of white Sancerre at the right temperature – l’d say about 10°- « gourmet » hamburgers, little surprises for the aperitif and freshly baked cakes. We stopped in hidden places and on wild islands, having taken hundreds of photographs. Then, as it always does at every self-respecting picnic, it started to rain and we returned, dishevelled, with the blankets over our heads. But before that, there had been a truly great moment of communion with nature, in complete harmony with the surrounding landscape, such as we had known in Atacama, or in Greece, when nothing interrupts the union with the environment. One thing that never ceases to amaze me in the USA is how the Americans managed to keep some parts of they country beautifully preserved, while in Europe, it’s difficult to preserve territories that are a hundred (thousand) times smaller. They have National Parks, conservation societies etc. everywhere. By the way, if you wish to know more about this, there are two magnificent books honoring the Adirondacks. « Rustic » by Bret Morgan and « The Elegant Wilderness » by Gladys Montgomery – I will come back to these later. Returning to the subject of conservation, l see it as a lesson to us all. I am not an environmentalist or a militant but this kind of experience makes me realize what is possible on a large scale and what can be achieved by simply deciding to do it. I believe that, in a way, when I raise my glass in the photo I raise it also to that.
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